Top 10 des meilleures ventes de romans francophones en France – Semaine 48
Mes clients de bêta-lecture me demandent souvent si leur livre peut se vendre en France. Et je ne sais pas quoi répondre, parce qu’au-delà de faire un retour sur la qualité de l’histoire et de l’écriture, ce qui se publie et se vend en France est un mystère pour moi !
Alors, pour y voir plus clair, j’ai décidé de faire la liste, chaque semaine, des dix meilleures ventes de romans francophones en France. C’est une manière synthétique de voir ce qui “marche” en France et à quoi ressemble le marché.
Les règles du jeu : j’intègre dans ce top 10 les dix premiers romans francophones qui apparaissent chaque semaine dans le palmarès pro du site Edistat. Je n’inclus que des romans pour adultes et jeunes adultes (pas de roman graphique, pas de BD, pas d’autobiographie, etc…).
A noter : chaque lien vous dirige vers des portails de librairies indépendantes et aucun lien n’est sponsorisé. La librairie de votre quartier reste le meilleur choix !
1. La plus secrète mémoire des hommes (prix Goncourt 2021) de Mohamed Mbougar Sarr
En 2018, Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, découvre à Paris un livre mythique, paru en 1938 : Le labyrinthe de l’inhumain. On a perdu la trace de son auteur, qualifié en son temps de « Rimbaud nègre », depuis le scandale que déclencha la parution de son texte. Diégane s’engage alors, fasciné, sur la piste du mystérieux T.C. Elimane, se confrontant aux grandes tragédies que sont le colonialisme ou la Shoah. Du Sénégal à la France en passant par l’Argentine, quelle vérité l’attend au centre de ce labyrinthe ? Sans jamais perdre le fil de cette quête qui l’accapare, Diégane, à Paris, fréquente un groupe de jeunes auteurs africains : tous s’observent, discutent, boivent, font beaucoup l’amour, et s’interrogent sur la nécessité de la création à partir de l’exil. Il va surtout s’attacher à deux femmes : la sulfureuse Siga, détentrice de secrets, et la fugace photojournaliste Aïda… D’une perpétuelle inventivité, La plus secrète mémoire des hommes est un roman étourdissant, dominé par l’exigence du choix entre l’écriture et la vie, ou encore par le désir de dépasser la question du face-à-face entre Afrique et Occident. Il est surtout un chant d’amour à la littérature et à son pouvoir intemporel.
2. L’inconnue de la seine, de Guillaume Musso
Repêchée dans la Seine, une jeune femme est conduite à la préfecture de police de Paris d’où elle s’échappe quelques heures plus tard. D’après les analyses ADN, il s’agit de Milena Bergman, une célèbre pianiste censée être morte dans un crash d’avion plus d’un an auparavant. Raphaël, son ancien fiancé, et Roxane, une policière mise au placard, tentent d’éclaircir ce mystère.
3. S’adapter, de Clara Dupont-Monod
C’est l’histoire d’un enfant aux yeux noirs qui flottent, et s’échappent dans le vague, un enfant toujours allongé, aux joues douces et rebondies, aux jambes translucides et veinées de bleu, au filet de voix haut, aux pieds recourbés et au palais creux, un bébé éternel, un enfant inadapté qui trace une frontière invisible entre sa famille et les autres. C’est l’histoire de sa place dans la maison cévenole où il naît, au milieu de la nature puissante et des montagnes protectrices ; de sa place dans la fratrie et dans les enfances bouleversées. Celle de l’aîné qui fusionne avec l’enfant, qui, joue contre joue, attentionné et presque siamois, s’y attache, s’y abandonne et s’y perd. Celle de la cadette, en qui s’implante le dégoût et la colère, le rejet de l’enfant qui aspire la joie de ses parents et l’énergie de l’aîné. Celle du petit dernier qui vit dans l’ombre des fantômes familiaux tout en portant la renaissance d’un présent hors de la mémoire.
Comme dans un conte, les pierres de la cour témoignent. Comme dans les contes, la force vient des enfants, de l’amour fou de l’aîné qui protège, de la cadette révoltée qui rejettera le chagrin pour sauver la famille à la dérive. Du dernier qui saura réconcilier les histoires.
La naissance d’un enfant handicapé racontée par sa fratrie.
Un livre magnifique et lumineux.
4. Premier sang (prix Renaudot 2021), d’Amélie Nothomb
Rendant hommage à son père décédé pendant le premier confinement imposé durant la pandémie de Covid-19, l’écrivaine prend pour point de départ un événement traumatisant de la vie du défunt pour se plonger dans ses souvenirs d’enfance. Alors qu’il est militaire et négocie la libération des otages de Stanleyville au Congo, Patrick Nothomb se retrouve confronté de près à la mort. Prix Renaudot 2021.
5. La muse rouge (prix du quai des orfèvres 2022), de Véronique de Haas
Paris, 1920. Victor Dessange intègre la brigade criminelle à son retour des tranchées. Dans un contexte bouleversé, des prostituées sont assassinées sans que ces affaires soient jugées prioritaires. Jusqu’au jour où un client des maisons closes, représentant officiel de la République de Chine, est retrouvé mort.
6. La prophétie des abeilles, de Bernard Werber
Depuis la nuit des temps, une prophétie annonce le destin de l’humanité.
Elle révèle que notre avenir est lié à celui des abeilles.
Les Templiers l’ont préservée à travers les époques, mais sa trace s’est perdue.
Pour la retrouver, il faut remonter le temps, traverser les continents et affronter tous les dangers.
Êtes-vous prêt à la découvrir ?
Bernard Werber nous entraîne dans un voyage fantastique où se mêlent l’Histoire, l’ésotérisme et l’aventure, à la recherche du secret disparu.
7. Une chance sur un milliard, de
Gilles Legardinier
« Je venais d’avoir onze ans lorsque j’ai pris conscience de ce qu’était le destin. C’est drôle, en repensant à cette soirée et à tout ce qui m’est arrivé d’important depuis, je me dis que dans une vie, on ne voit jamais venir les événements qui vont vraiment compter.Depuis ce jour, plus personne ne m’a pris dans ses bras. Enfin, jusqu’à la semaine dernière. C’était encore pour m’annoncer une nouvelle qui allait dynamiter mon existence. Il n’y a pas que les insectes qui se prennent des coups de pantoufle. Je ne sais pas qui les donne, mais si c’est un dieu, il chausse grand. »À travers une histoire aussi réjouissante qu’émouvante, Gilles Legardinier nous entraîne vers le moment où chacun doit décider de ce qui compte réellement dans sa vie. Plus de temps à perdre. Plus question de s’égarer. Se jeter sans filet. Aimer, libre comme jamais.
8. Code 612 : qui a tué le petit prince ?
Qui mieux que Michel Bussi pour imaginer une enquête passionnante sur le mystère et les ombres du Petit Prince et de son créateur Saint-Exupéry ? Roman à clé, jeu de piste, hommage, Code 612 Qui a tué le Petit Prince? célèbre les 75 ans du Petit Prince. Un livre indispensable pour les amoureux du conte et de son auteur. Avec la signature Bussi : ludique, poétique, surprenante. Il est le livre le plus traduit au monde, après la Bible, et l’un des plus vendus, conte étrange et fascinant. Il est l’incarnation universelle de l’enfance, petit garçon blond, mordu mortellement par un serpent… Mais la vérité est-elle aussi simple ? S’est-on vraiment déjà posé la question : ” Qui a tué le Petit Prince ? ” Saint-Exupéry n’aurait-il pas dissimulé l’identité de l’assassin dans son roman, lui dont la mort, quelques mois après la parution de son livre, reste tout aussi mystérieuse ? Code 612. Qui a tué le Petit Prince ? passe en revue hypothèses, coupables et mobiles, pour enfin révéler la vérité stupéfiante sur le secret de Saint-Exupéry, et de son double de papier. Si vous décidez de la croire…
9. La carte postale, d’Anne Berest (Prix Renaudot des lycéens 2021)
C’était en janvier 2003.
Dans notre boîte aux lettres, au milieu des traditionnelles cartes de voeux, se trouvait une carte postale étrange.
Elle n’était pas signée, l’auteur avait voulu rester anonyme.
L’Opéra Garnier d’un côté, et de l’autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942.
Vingt ans plus tard, j’ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale. J’ai mené l’enquête, avec l’aide de ma mère. En explorant toutes les hypothèses qui s’ouvraient à moi. Avec l’aide d’un détective privé, d’un criminologue, j’ai interrogé les habitants du village où ma famille a été arrêtée, j’ai remué ciel et terre. Et j’y suis arrivée.
Cette enquête m’a menée cent ans en arrière. J’ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine. Et enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre.
J’ai essayé de comprendre comment ma grand-mère Myriam fut la seule qui échappa à la déportation. Et éclaircir les mystères qui entouraient ses deux mariages. J’ai dû m’imprégner de l’histoire de mes ancêtres, comme je l’avais fait avec ma sœur Claire pour mon livre précédent, Gabriële.
Ce livre est à la fois une enquête, le roman de mes ancêtres, et une quête initiatique sur la signification du mot « Juif » dans une vie laïque.
10. Tout le bleu du ciel, Mélissa Da Costa
Petitesannonces.fr : Jeune homme de 26 ans, condamné à une espérance de vie de deux ans par un Alzheimer précoce, souhaite prendre le large pour un ultime voyage. Recherche compagnon(ne) pour partager avec moi ce dernier périple.
Émile a décidé de fuir l’hôpital, la compassion de sa famille et de ses amis. À son propre étonnement, il reçoit une réponse à cette annonce. Trois jours plus tard, devant le camping-car acheté secrètement, il retrouve Joanne, une jeune femme coiffée d’un grand chapeau noir qui a pour seul bagage un sac à dos, et qui ne donne aucune explication sur sa présence.
Ainsi commence un voyage stupéfiant de beauté. À chaque détour de ce périple naissent, à travers la rencontre avec les autres et la découverte de soi, la joie, la peur, l’amitié, l’amour qui peu à peu percent la carapace de douleurs d’Émile.
A la semaine prochaine pour un nouveau top 10 des meilleures ventes de romans francophones !