6 façons d’exploiter les saisons quand on écrit un roman – L’été

Quand je lis un roman, ce que j’aime par-dessus tout, c’est oublier mon quotiden, comme si une bulle me coupait de la réalité pour quelques heures.

Pourtant, en tant que bêta-lectrice, il m’arrive de lire des chapitres entiers dans lesquels l’auteur a tellement voulu faire avancer l’intrigue et/ou faire évoluer ses personnages, qu’il en a oublié d’ancrer ses scènes dans une atmosphère bien construite capable de créer cet “effet-bulle”.

Si votre roman ou votre nouvelle appartient au genre réaliste, savez-vous la date exacte à laquelle se passe la scène que vous écrivez ?

C’est essentiel, car une façon simple et efficace de créer une atmosphère qui captivera votre lecteur est de penser à la saison dans laquelle votre scène se passe et d’exploiter tous les éléments, activités et sensations offerts par celle-ci.

Êtes-vous capable de donner chaud à votre lecteur qui grelotte dans le bus qui l’emmène au travail ? De lui donner l’impression de sentir l’odeur de la crème solaire et la chaleur des rayons du soleil sur sa peau ?

Cet article vous offre des éléments de langage pour créer une atmosphère estivale. J’espère qu’ils vous inspireront pour créer des scènes qui donneront chaud à vos lecteurs !

Créer une atmosphère estivale

Voici six façons d’utiliser les éléments de langage de l’été lors de la rédaction de votre roman ou pendant sa réécriture :

1. Pour vos descriptions

Il suffit souvent de quelques détails précis pour évoquer le contexte de votre scène. L’imagination du lecteur fait le reste.

Entend-on les rires des enfants qui jouent dehors ? Y a-t-il une légère brise créée par des pales de ventilateur ? Vos personnages passent-t-ils devant un étal de nectarines et d’abricots ? C’est sûr, c’est l’été !

2. Pour donner à vos figurants des activités pertinentes

Un enfant bouscule-t-il votre personnage dans la rue ? Peut-être vient-il de déguster une glace ? Alors ses petites mains collantes ont certainement laissé des traces sur la jupe blanche de votre protagoniste.

3. Pour donner à vos personnages secondaires des préoccupations cohérentes

Les personnages secondaires doivent avoir une vie propre. Mais leurs intrigues n’auront pas la même profondeur que celles de vos protagonistes principaux. Par exemple, la sœur de votre héros, qui n’apparaît que deux fois dans votre roman, peut être obsédée par son bronzage, ou chercher en permanence ses lunettes de soleil.

4. Pour illustrer symboliquement les émotions de vos personnages

Cette utilisation est la plus dangereuse. Gare aux clichés ! Il est pourtant possible d’éviter l’orage de chaleur qui éclate en même temps que la colère de votre héros. Peut-être que l’apathie qu’il ressent après un coup dur va de pair avec la chaleur étouffante ? Ou alors le bien-être de votre héroïne est symbolisé par l’odeur familière de crème solaire qu’elle étale sur son corps.

5. Pour faire passer le temps

Quoi de mieux que les saisons pour exprimer le temps qui passe ? Si vous voulez éviter les expressions temporelles telles que “quelques mois après”, alors la description des saisons est votre alliée. Quelle est l’évolution de ce bosquet que votre héros voit tous les jours de la fenêtre de sa cuisine ?

6. Pour faire monter la tension

Ce coup de soleil qui brûle votre protagoniste à chaque fois que le tissu frotte sa peau, ou ces touristes à l’allure d’escargot qui n’en finissent plus de déambuler sur le chemin de votre héros qui doit pourtant traverser cette rue à tout prix, sont des détails qui contribuent efficacement à la tension générale de votre scène.

Que ce soit au cours de la rédaction de votre premier jet, ou bien pendant la réécriture, n’hésitez pas à saupoudrer votre manuscrit de ces éléments de langage qui vous permettront d’ancrer votre récit dans le réel et de créer pour votre lecteur cet “effet-bulle”.